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COMMENT S'INFORMER ?

  • Dominique Neirynck
  • 18 déc. 2024
  • 14 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 6 heures

Vécu 13



Presse écrite : 10 sources

Au sein de la presse écrite, je choisis une source, pour éviter la dispersion. Intelligente, diversifiée, marquée par la recherche du vrai, le souci de la réflexion et de l'explication, le recul et la lenteur (et non par l'actualité et/ou le sensationnel). Le mensuel Le Monde diplomatique correspond à ces critères ; en voici, à titre d'exemple, un extrait de lecture sur 2020.

  • Janvier 2020. Comment s’invente une langue - Francophones ou germanophones ? : le grand retour du luxembourgeois, dialecte populaire du Luxembourg. Le balancement officiel entre le français et l’allemand, qui dure depuis la création du Luxembourg en 963, souvent en faveur du français, est aujourd’hui doublé par la progression du dialecte domestique : le luxembourgeois. Une loi de 1984 l’établit langue nationale et l’administration doit dorénavant le maîtriser, au même titre que le français et l’allemand. En 2008, on ne devient Luxembourgeois que si on domine le dialecte. Tout est possible en matière d’identité linguistique : c’est une histoire de volonté politique.

  • “ Punir les individus, épargner les grands pollueurs - Au nom de l’urgence écologique” : une nouvelle interrogation autour de la démocratie, remise en question par le défi climatique. Ou : faut-il soumettre la démocratie à la priorité climatique ? Certes les élections restent le pivot du système, mais que dire des décisions prises sans débat républicain : conventions citoyennes sur tirage au sort, etc. ? Que dire de ces décisions déconnectées de réflexions, en parallèle, sur le social, l’économique, le pouvoir, et qui s’affranchissent donc de remettre ces champs-là aussi en question, dans leur architecture globale ?

  • Mars 2020. Quand les grandes villes font sécession : au nom de l'évangile métropolitain (progressisme, ouverture, innovation, optimisme, tolérance, créativité, mobilité), les métropoles ripostent, unies, au populisme. Quitte à renforcer encore (du fait de leur langage et de leur création puis captation de la richesse) la fracture territoriale, par réaction des autres territoires (campagnes, petites villes) ; ce qui pose la question de l'efficacité du credo et du prosélytisme de cette "diplomatie des grandes villes". Plus Faire aimer l’Europe : où l'on apprend que ces unions de villes (200 en 2020 dans le monde) sont nées sur l'exemple des jumelages franco-allemands qui suivent la 2e Guerre mondiale.

  • Avril 2020. Singulières relations germano-israéliennes : on a oublié que pendant un demi-siècle après la Seconde Guerre Mondiale, l’Allemagne soutient fortement Israël.

  • Mai 2020. En Floride, les riches n’auront pas les pieds dans l’eau : on apprend qu’à la fin de ce siècle Miami sera entièrement sous l’eau. La ville est construite sur un ancien marais et aux deux-tiers à moins de 1 mètre d'altitude. Les quelques quartiers à 3 mètres font l'objet d'une frénésie immobilière pour accueillir les plus riches qui quittent les quartiers bas : constructions nouvelles et explosion du prix au mètre carré. Mais cette première forme de "gentrification climatique" ne servira qu'à reculer temporairement pour mieux sauter. On évalue à 6 millions le nombre d'habitants de la Floride qui devront fuir l'eau au cours du 21e siècle ; et 7 autres millions sont concernés à Long Island (New York), La Nouvelle-Orléans (Louisiane), Charleston (Caroline du Sud), San Mateo (Californie).

  • Août 2020. La bourgeoisie intellectuelle, une élite héréditaire, suivi de France Inter, écoutez leurs préférences : une réflexion et un exemple saisissants de la confiscation du pouvoir, du savoir, de l’argent, par une minorité arrogante qui s’auto-reproduit.

  • Septembre 2020. L’anorexie, une maladie sociale : elle touche les femmes jeunes et aisées, par une exigence tyrannique qu’elles s’imposent : la recherche d’excellence.

  • Mémoire d’un septembre noir : 50 ans auparavant, l’utopie révolutionnaire palestinienne se brise. Les Palestiniens ne s’en redresseront jamais : un demi-siècle après cette histoire forte la scène palestinienne, qui a pourtant marqué toutes les gauches du monde, a été oubliée et remplacée par un Proche- et Moyen-Orient dominés par d'autres pays arabes, riches économiquement.

  • En Asie centrale, l’illusion d’un nouveau monde : un rappel de 30 années d’évolutions et de potentiels pour l’ensemble de près de 80 millions d’habitants... Kazakhstan, Ouzbékistan, Turkménistan, Kirghizstan, Tadjikistan.

  • Expansion de l’évangélisme : un dossier complet sur la naissance puis les premiers développements, en 30 ans, d’un mouvement planétaire évangélique.

  • Emmanuel Macron et l’"Etat profond" : un bilan instructif de 40 ans de luttes sévères entre tendances idéologiques (pour faire simple : gaullisme versus atlantisme, celui-ci étant victorieux) au Quai d’Orsay. Qui montre à quel point un Président sans volonté de (et peut-être sans capacité à) piloter une politique étrangère, génère l’effacement de son pays sur la scène internationale.

  • Renaissance des pionnières : la place cachée des femmes dans le cinéma naissant. Le dramaturge Philippe Person nous apprend que bien des cinéastes du début du 20e siècle étaient des femmes. Les historiens du cinéma nous les ont cachées et Hollywood, par le code Hays de 1934 (bible des conventions réactionnaires d’Hollywood) et la prééminence imposée des producteurs (donc la relativisation voire l’éviction des auteurs, scénaristes, réalisateurs) achèvera de les éteindre. L’immense Lois Weber (1879-1939) en tête. Dont toute l’œuvre exceptionnelle brûle dans l’incendie d’Universal en 1939, avec les trois-quarts du cinéma muet. Et dans ce cinéma dominant, on passera des femmes rebelles, originales, dynamiques, aventureuses, actives, aux femmes fatales ou aux glamourettes (au mieux).

  • Peur blanche aux Etats-Unis. Richard Keiser, professeur d'études américaines et de science politique au Carleton College de Northfield (Minnesota), fait le point : des décennies durant, les Américains Blancs ont fui les quartiers investis par les Noirs, par peur de l’insécurité et de la dégradation du niveau social et scolaire. La tendance concernant la fuite des Blancs cible aujourd’hui les Asiatiques (Indiens, Chinois) de 2e génération, particulièrement en Californie. Mais pour la raison inverse, un motif de déclassement des Blancs : les Asiatiques font peur par leur ambition et leur culture de la performance, donc par leur excellent niveau scolaire et leur carriérisme compétitif. Et les Blancs qui partent de redéfinir une suprématie, fondée sur une nouvelle définition de l’excellence : un mélange de performance mais aussi d’hétérogénéité des centres d’intérêt.

  • Octobre 2020. "Au Mali, coup d’état dans un pays sans Etat - Un avertissement avant cinq élections présidentielles tendues en Afrique francophone" : Anne-Cécile Robert livre une analyse, à la fois complète et synthétique, qui donne une lecture universelle du potentiel et des conditions permettant à un pays d’atteindre l’équilibre et le calme politiques. En prenant l’exemple du Mali, on constate que, pour éviter l’alternance entre les coups d’Etat (260 en Afrique en 60 ans à partir de 1960) et le maintien au pouvoir de despotes qui trichent aux élections (l’instabilité politique est l’une des causes du sous-développement économique et social), la première étape a été franchie, avec l’ensemble de l’Afrique : la Cedeao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l’Ouest) et l’Union Africaine interdisent dorénavant dans leurs statuts toute modification constitutionnelle obtenue par la force. Mais si cela a conféré la légalité au pouvoir, il lui manque encore la légitimité. Sur ce point la situation permet d’identifier 2 autres blocages qui doivent également être préalablement résolus pour rendre efficace l’évolution ci-dessus. Le premier est l'impératif d'assurer la sécurité du déroulement électoral sur l’ensemble du territoire et non seulement dans les zones sécurisées en matière de terrorisme ; il ne faut donc ne plus permettre un résultat électoral territorialement partiel, dans le seul objectif à court terme de créer un semblant de stabilité pour lutter contre le terrorisme, car cela décrédibilise à la fois les observateurs internationaux du processus et les élus : cet "électionnisme" à tout prix disqualifie toute souveraineté politique. Le second est la cessation du clanisme et du népotisme : ces pratiques donnent aux populations le sentiment, fondé, d’être dépossédées du résultat électoral.

  • “Le Liban en quête de nation depuis deux siècles — Au pays du cèdre, du clientélisme, de l’affairisme et des inégalités” : le Liban a vécu des périodes fastes et des leaders de qualité… rappelons la coexistence multiséculaire entre Maronites et Druzes, l’émirat de la Montagne au 17e siècle avec Fakhreddine II. En 1920 la France impose le Grand Liban, fondé exclusivement sur le communautarisme religieux. Au 20e siècle, malgré les efforts du général Fouad Chérab, de son conseiller le prêtre dominicain et économiste Louis-Joseph Lebret, du journaliste Georges Naccache, du banquier Michel Chiha, après leur disparition le Liban implose. En cause : la volonté de la bourgeoisie chrétienne de maintenir ses privilèges (emmenée par Pierre Gemayel et son parti phalangiste), face au Druze Kamal Joumblatt et son Mouvement national libanais, réformateur. L’aboutissement ce sont les années 1960 : 10 ans de guerre civile entre communautés. Pour se solder par les années Rafiq Hariri (la décennie 1990) qui verront s’implanter l’affairisme et le génocide architectural de Beyrouth, aboutissant à la situation actuelle : disparition de la classe moyenne, dépècement de l’Etat par les partis religieux, totalement corrompus. Bilan : aucune réforme efficace ne peut se mettre en place si elle ne s’appuie pas au préalable sur une réforme constitutionnelle, qui élimine le communautarisme religieux.

  • “Que signifie traiter les animaux avec humanité ? — Karl Kraus, Rosa Luxembourg et le désastre de la Grande Guerre” : le philosophe Jacques Bouveresse (80 ans en 2020), héritier des Lumières et du Cercle de Vienne, remet à l’honneur le satiriste viennois Karl Kraus (1874-1936), qui s’élève contre le traitement réservé par l’homme aux animaux, en s’appuyant sur l’exemple de la 1re guerre mondiale. Jacques Bouveresse cite aussi la militante marxiste Rosa Luxemburg (1871-1919), qui se ressent solidaire des animaux martyrisés. Il nous fait découvrir, sur ce thème, le philosophe allemand Schopenhauer (1788-1860) : “L’animal pour l’essentiel (…) est tout à fait le même que ce nous sommes. (…) Les animaux ne sont pas un produit manufacturé pour notre usage.” Schopenhauer critiquera vivement le philosophe néerlandais Spinoza, qui écrit : “En dehors des hommes, nous ne connaissons dans la nature rien de particulier qui nous puisse procurer un plaisir par l’esprit et auquel nous puissions nous lier d’amitié ou par quelque genre de relation sociale. Et par conséquent, ce qui se trouve dans la nature, les hommes mis à part, la norme de notre utilité ne demande pas que nous le conservions, mais elle nous conseille de le conserver pour divers usages, de le détruire, ou de l’adapter par tous moyens à notre usage.” Jacques Bouveresse rappelle à quel point Spinoza est marqué par la Bible, notamment le récit de la Genèse : “Faisons l’homme à notre image, comme notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toutes les bêtes sauvages et toutes les bestioles qui rampent sur la terre.”

  • “Pourquoi la Chine et l’Inde s’affrontent sur le Toit du monde ? — Provocations autour d’une frontière himalayenne jamais stabilisée” : Vaiju Naravane (68 ans en 2020), professeure à la faculté de journalisme, médias et cinéma de l’université Ashoka, en Inde, retrace l’histoire de la frontière entre les 2 pays, pour expliquer les escarmouches meurtrières entre les 2 armées en juin 2020. Elle illustre avec quelle facilité la Chine pourrait aujourd’hui, en cas de conflit dur contre l’Inde, à la fois mobiliser les ennemis de l’Inde comme le Pakistan, et obtenir la neutralité des voisins qu’elle finance (Népal, Bangladesh, Sri Lanka) ou des amis de l’Inde, qui ne se mobiliseraient pas (Australie, Japon, Etats-Unis). En effet, une comparaison chiffrée apparaît criante pour caractériser les évolutions en cours dans le monde asiatique : en 1988 les PIB s’élèvent à 296 milliards de dollars pour l’Inde et 312 pour la Chine, et les budgets militaires à 20 milliards pour les deux (soit l’égalité) ; en 30 ans les PIB sont passés à 1200 milliards pour l’Inde et 4600 pour la Chine, et les dépenses militaires à 71 milliards pour l’Inde et 261 pour la Chine. No comment.

  • “Bataille géopolitique autour de la 5G — Qui contrôlera les technologies d’Internet ?” : Evgeny Morozov (Biélorusse devenu Américain, éditorialiste, écrivain, chercheur, 36 ans en 2020 ; collabore à : Slate, Financial Times, The Economist, The New York Times) fait le point sur ce thème industriel. Il rappelle notamment que la 5G est avant tout une norme, qui nécessite donc, pour qui veut à la fois peser dans ce domaine et bénéficier de redevances, de détenir des brevets pour s’y conformer : un smartphone c’est autour de 300000 brevets en 2020. On est frappé par les comparaisons évolutives, qui sonnent comme les effets d’une forme de décadence américaine : l’entreprise américaine Qualcomm, championne de la 2G, reçoit les 2/3 de son chiffre d’affaires en royalties venues de Chine, et l’entreprise chinoise Huawei a déboursé 6 milliards de dollars de redevances en 20 ans, dont 5 à des entreprises américaines. En 1998 les entreprises américaines reçoivent 27 fois plus que les chinoises. Changement d’environnement aujourd’hui : on est passé à seulement 1,7 fois plus. L’innovation comparative se mesure en pourcentage de brevets déposés ; pour la 5G, en 2020, le tiers des brevets viennent de Chine (c’était le cinquième pour la 4G), le quart de la Corée du Sud (inchangé), 17% de l’Europe (contre 13%), 13% pour les Etats-Unis (contre 17%), 8% du Japon (contre 13%) : la Chine s’impose, l’Europe, pourtant divisée, tire son épingle du jeu, les Etats-unis et le Japon reculent. L’agressivité trumpiste contre la Chine a pour effet de renforcer cette dernière, qui doit mettre les bouchées doubles, en faveur de son autonomie et de sa puissance technologiques. Résultat : domination acquise dans la reconnaissance faciale, lancement d’un réseau internet international chinois et d’un système d’exploitation (Harmony OS) pour se passer d’Android. La domination chinoise, ce n’est plus qu’une question de quelques années.

  • Novembre 2020. "Des conflits d’intérêts qui suscitent la défiance — Une médecine sous influence" : le journaliste Philippe Descamps fait le point sur ce thème et rappelle l’”épidémie d’affaires” autour de cette litanie non exhaustive de catastrophes sanitaires récentes, soldées par des centaines de milliers de morts et appuyées sur le mensonge, la malhonnêteté, les fausses études, la corruption : le français Sanofi et sa Dépakine (43 années de malformations chez les embryons avant une réaction judiciaire pour “tromperie”), le français Servier et son Mediator (médicament inefficace et 40 années de dégâts cardiaques avant une réaction judiciaire), le britannique GlaxoSmithKline GSK et son Paxil (15 années pour démontrer que l’étude vantant cet antidépresseur pour adolescents et enfants était fausse, signée par 22 scientifiques qui n’ont pas participé à sa rédaction), l’allemand Merck et son Vioxx (plusieurs dizaines de milliers de décès par arrêt cardiaque ; l’étude, négative, a été cachée et les auteurs étaient employés par le laboratoire), le suisse Roche et son tamiflu (8 ans pour retirer ce médicament inutile contre la grippe A-H1N1 de la liste des “médicaments essentiels” de l’OMS : certains auteurs bénéficiaient de contrats occultes avec les fabricants), les opioïdes des américains Purdue Pharma et Johnson et Johnson (des centaines de milliers de morts, l’espérance de vie qui recule aux Etats-Unis et… des pots-de-vins versés aux médecins). Et pourtant, l’intégration de l’industrie pharmaceutique à la recherche est incontournable et souhaitable, car il n’y a a pas d’innovation sans industrie, qui maîtrise les molécules. Et la recherche doit s’appuyer naturellement sur un trépied : universités, hôpitaux, industrie. Mais les industriels et leurs équipes ne peuvent-ils pas, pour autant, se débarrasser de leurs travers de voyous et de criminels ?

Je dispose, plus largement, de 10 sources de presse d'information :

  • Le Monde sur site internet (consulté 10 fois par jour) ;

  • Le Monde diplomatique, mensuel, par abonnement papier (dans les périodes de disponibilité : confinement en 2020 par exemple) ;

  • Slate France, sur site internet (consultation quotidienne) ;

  • en podcast hebdomadaire vidéo : Politique avec Jean-Marie Colombani sur France 24, analyse remarquable de l'actualité de la semaine ;

  • en podcast son : L'heure du Monde sur Le Monde, analyse explicative, avec recul, d'un thème d'actualité précis, par un journaliste spécialisé du Monde ;

  • en podcast hebdomadaire son : L'esprit public sur France Culture, animé par Patrick Cohen ;

  • de Volkskrant, le 2e quotidien le plus qualitatif des Pays-Bas, à travers sa nieuwsbrief hebdomadaire "Het beste van de week" (balayage rapide hebdomadaire); je peux aussi conseiller le 1er quotidien, dans la presse de qualité aux Pays-Bas, NRC Handelsblad, le grand quotidien d’Amsterdam et Rotterdam, sur site internet, mais sa lecture est payante ;

  • de Standaard, le grand quotidien flamand de Bruxelles ; l’autre est de Morgen (consultation épisodique) ;

  • Knack, l’un des 2 principaux magazines d’information flamands (consultation épisodique) ;

  • L’agence Associated Press aux Etats-Unis, sur site internet (balayage rapide hebdomadaire).


Livres

D'autres sources, par des livres :

  • Mai 2019. Pour prouver que l’Afrique et le Maghreb produisent une pensée diversifiée, au même titre que l’Europe. Baccar Gherib : Tahar Haddad : Une pensée de l’émancipation (Diwen éditions, Tunis, 2019). Baccar Gherib, militant pour la gauche tunisienne (48 ans en 2020), est doyen de la faculté des sciences juridiques, économiques et de gestion de Jendouba (nord-ouest de la Tunisie). Tahar Haddad (1899-1935), syndicaliste remarquable, fait partie des grands penseurs de l’islam en Tunisie. Livre principal, en faveur de l’égalité entre femmes et hommes : Notre femme dans la législation islamique et la société. Formé à l’université par le penseur Algérien Abd el Hamid Ben Badis (1889-1940), dans la lignée du savant Abel Kader El Medjaoui (1848-1914).

  • Nouvelle ligne éditoriale sur la Résistance à la fin de la décennie 2010 : après le thème de l’organisation et des tendances politiques, le thème de la généralisation de la collaboration (Henri Amouroux, Quarante Millions de pétainistes. Juin 1940 - juin 1941, Robert Laffont, Paris, 1977), le thème de l’analyse plus fine et complexe de l’opinion (les ouvrages de Pierre Laborie, de Résistants, Vichyssois et autres, Paris, Éditions du CNRS, 1980… à Penser l’événement. 1940-1945, Gallimard, collection “Folio Histoire”, Paris, 2019), les livres consacrés à la Résistance s’attaquent, en tir groupé, dans la ligne subtile de Pierre Laborie, à l’expérience personnelle des Résistants : motivations, vécu, opinions. Comment sont-ils devenus résistants ? Une nouvelle histoire de la Résistance (1940-1945) (Seuil, collection “Points Histoire”, Paris, 2019) : Robert Nigel Gildea (né en 1952, professeur d’histoire moderne à l’Université d’Oxford) fait défiler les témoignages. La Lutte clandestine en France. Une histoire de la Résistance. 1940-1944 (Seuil, collection “La librairie du XXIe siècle”, 2019) : Sébastien Albertelli (né en 1971, professeur d’histoire au Lycée Voltaire à Paris, docteur en histoire et agrégé d'histoire), Julien Blanc (né en 1969, docteur en histoire contemporaine et agrégé d'histoire), Laurent Douzou (né en 1954, professeur d'histoire à l'université Lumière Lyon-II et à l’I.E.P. de Lyon) se consacrent au quotidien du cheminement vers et dans la Résistance. Journal. 1940-1944 (Claire Paulhan, Paris, 2019) : Hélène Hoppenot, alors mariée à un ambassadeur qui rejoint de Gaulle en 1942, illustre la lente mise en place de l’adhésion au Général. Journal de travail. 1929-1943 (La Thébaïde, Le Raincy, 2019) : Jean Prévost (écrivain à la NRF, journaliste) narre sa vie avant de rejoindre brutalement le maquis du Vercors en avril 1943 ; il y est abattu le 1er août 1944.

  • Sur les liens entre le monde néerlandais et Paris : Gare du nord, un livre en néerlandais d'Eric Min (critique à De Morgen de 1989 à 2016, auteur notamment d’une biographie de James Ensor et de Rik Wouters) qui reprend tous les grands artistes belges et néerlandais liés à Paris. Des dizaines d’artistes. Dont le grand photographe néerlandais Ed van der Elsken, qui vivait au 16 rue Guisarde, au-dessus du magasin de figurines !

  • Sur l'Europe : Thierry Chopin, né en 1972, docteur en sciences politiques, est intervenu à Mines Paris, Collège d’Europe (Bruges), à la Faculté de droit Jean-Monnet (Université Paris-Saclay), à L’Ecole de Guerre, au CNAM (Arts et Métiers), à l’Université catholique de Lille, à Sciences Po Paris, à la London School of Economics. Il fut directeur des études de la Fondation Robert Schuman. Son dernier ouvrage : Une Europe pour aujourd'hui et pour demain. Souveraineté, solidarités, identité commune (direction), La Documentation française, 2022.


Blog

Autre forme, le blog :

  • Le blog de Daniel Cunin, traducteur. La meilleure source pour connaître la littérature néerlandophone, dans son histoire et son présent, comme dans l'actualité qui la concerne. La lecture de ce blog permet, à partir du champ de la littérature, de couvrir un ensemble d'informations beaucoup plus large sur le monde néerlandais, contemporain ou non. Cf. l'article "Néerlandité 6 / DANIEL CUNIN, TRADUCTEUR"


Les musées

Autres sources, les musées :

  • Bien évidemment les incontournables : cf. l'artice "Néerlandité 2 / ANVERS, AMSTERDAM, BRUGES, BRUXELLES : LES MUSÉES".

  • Mais aussi Custodia, fondation néerlandaise à Paris, créée en 1947 par Frits Lugt (l’un des principaux historiens de l’art) et sa femme To Lugt-Klevert, tous deux collectionneurs et qui ont acquis les hôtels Lévis-Mirepoix et Turgot, rue de Lille, pour présenter leur collection et loger la Fondation, dirigée longtemps par Ger Luijten. Il décède subitement en 2022. Le directeur est aujourd'hui Stijn Alsteens.


Radio-télévision

Côté radio-télévision :

  • En hebdomadaire, sur France 24, la meilleure émission de décryptage de l'actualité politique nationale et internationale reste, sans comparaison, Politique, animée par Roselyne Febvre, discrète et pertinente ; avec l'exceptionnel Jean-Marie Colombani, elle reçoit en général Bruno Jeudy, directeur de La Tribune Dimanche, Catherine Tricot, directrice de la revue Regards, Carole Barjon, éditorialiste à La Revue Politique et Parlementaire, Véronique Reille-Soult, directrice de Backbone Consulting et spécialiste des réseaux sociaux.

  • En quotidien, sur RTL, l'excellent On refait le monde d'Yves Calvi. Tour d'horizon complet sur un sujet du jour, avec un choix d'intervenants pertinents et compétents. Un tour de force unique dans le PAF qui allie analyse en profondeur et collage à l'actualité.


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Photo en tête du site : Courtrai (Kortrijk)

La famille Neirynck est originaire du Courtraisis, précisément de Lendelede,
comme le montrent les recherches généalogiques remarquables menées

par notre (lointain) cousin Jacques Neirynck, mathématicien, essayiste, parlementaire, romancier.

Jacques Neirynck rappelle que la 1re citation de notre nom date du 12e siècle, porté par... une Béguine de Courtrai !

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