A'DAM (AMSTERDAM)
- Dominique Neirynck
- 31 mars
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 6 août
Néerlandicité 1
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LOGEMENT, PARKING
Si le déplacement a lieu en voiture, je conseille de la déposer dans un parking proche de tout et de se déplacer à pied. En parking je prends le Q-Park Byzantium (Tesselschadestraat). Choisir un hôtel proche, comme le Catalonia-Vondel, Vondelstraat, à 800 mètres à pied (10 minutes) du Museumplein. Cet emplacement permet, à la fois, d’être proche des 3 musées du Museumplein, et de se rendre dans le centre historique en quelques minutes, le tout à pied.
ON SE REPÈRE PAR LES CANAUX (GRACHTS)
On se repère par les canaux (Grachts), semi-circulaires :
le Singel Gracht : le plus extérieur ;
puis les 3 Grachts : Prinsengracht, Keizersgracht, Herengracht ;
enfin le plus central : le Singel (tout court : sans "Gracht").
On distingue parfaitement sur un plan les 3 canaux parallèles : de l’extérieur à l’intérieur le Prinsengracht, le Keizersgracht, le Herengracht. Plus à l’extérieur encore, le Singelgracht, au tracé dentelé. Et tout à l’intérieur, sur un demi-cercle à gauche seulement sur un plan, le Singel (pas "gracht"), qui marque l’entrée dans l’Amsterdam ancien. Les 3 musées sont au sud et la Centraal Station au nord.
LES INCONTOURNABLES
De l’extérieur vers le centre :
1) Dans la partie extérieure aux canaux, "moderne"… les 3 musées du Museumplein :
le Rijksmuseum, gigantesque en collections de peinture flamande et hollandaise,
le Van Goghmuseum,
le Stedelijkmuseum ; ce dernier, "municipal", est en fait un musée d'art contemporain, dont le bâtiment fut redessiné voici quelques années en... baignoire.
Resto dans le Rijks et le Stedelijk. Ce Museumplein est le 1er lieu muséal de la planète : il existe — à Paris, Londres, New York, Los Angeles notamment — des musées équivalents ou supérieurs, mais pas concentrés à 3 l'un contre l'autre. Sans réservation on risque de subir des queues insupportables, qui débordent souvent à l'extérieur.
2) La partie intermédiaire (grands immeubles patriciens le long des canaux ou Grachts), va de l'intérieur du Singel Gracht au Singel (sans "Gracht" : ne pas confondre), en passant par les 3 canaux : Prinsengracht, Keizersgracht, Herengracht. Je conseille :
la traversée des 3 canaux à pied, pour la vue sur les maisons à gauche et à droite de chaque pont, en empruntant Reguliers ou Leidse straat par exemple ;
dans ce quartier, à signaler : le Museum Grachtenhuis (histoire et évolution d'A'dam) au Herengracht 386 ;
et le marché aux fleurs (Bloemenmarkt), contre le Singel (pas "Gracht").
3) Pour l'A'dam ancien, à l'intérieur du Singel (pas "Gracht"), tout est beau. Je pratique à chaque fois le Café De Jaren (Nieuwe Doelenstraat 20), à la fois restaurant, café (terrasse sur le canal à l'arrière), centre de lecture de journaux... (A'dam n'oublie pas que la liberté de la presse est née ici). A côté, dans la petite Staalstraat : Chocolats Puccini (au 17) et Droog Hotel (boutique design, au 7B) ; la Staalstraat est courte et limitée dans sa partie ouest par 2 ponts-levis, elle donne donc une bonne idée de l'ensemble de l'A'dam ancien.
Parmi les innombrables guides, je recommande particulièrement la série Cartoville. Comme son nom l'indique, des cartes simples illustrent la ville, quartier par quartier, avec localisation des centres d'intérêt et explications succinctes (bâtiments, musées, restaurants, etc.).

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LE VÉLO ET LES NÉERLANDAIS : PAS UN LONG FLEUVE TRANQUILLE
Le journaliste anglais Derek Blyth démontre que l’image d’Epinal du vélo à Amsterdam n’est qu’une image. C’est après des décennies de ruptures politiques et sociales fortes que les Néerlandais se sont approprié ce moyen de locomotion. Aujourd’hui les Pays-Bas comptent 35000 km de pistes réservées aux vélos. Mais tout est parti d’une situation contraire, commune à tout le monde occidental, dans les années 60 : le règne de la seule voiture.
1RE RUPTURE : LE PROVO LUUD SCHIMMELPENNINK INSTAURE LES “VÉLOS BLANCS”
Rappelons que le mouvement Provo embrase la jeunesse néerlandaise des années 1960. Mai 68 sera à Paris la poursuite de cette révolution générationnelle. L’ingénieur Luud Schimmelpennink naît en 1935 à A’dam. Il sera le 1er Provo élu au conseil municipal, en 1965. Il lance son plan “Vélos blancs” : 22000 vélos gratuits pour les gens dans les rues. Proposition refusée. Les Provos mettent alors des dizaines de vélos peints en blanc dans la rue. La police les saisit… Motif : “les vélos doivent être cadenassés”. Alors les Provos volent les vélos de la police. Puis remettent leurs vélos à disposition, cadenassés cette fois mais… avec le code peint sur le vélo ! Finalement la société néerlandaise ne développera pas cette idée. Pas immédiatement.
“STOP DE KINDERMOORD !”
Résultat : 3300 morts en voiture en 1971, dont 400 enfants. La graine semée par les Provos germe enfin : des manifestations avec blocages arborent le slogan “Stop de Kindermoord !” (“Arrêtez les meurtres d’enfants !”). Les crises pétrolières ont en même temps pour effet de débloquer l’état d’esprit des politiques municipaux et les pistes cyclables sont enfin construites dans les villes. Résultat : 14 enfants tués sur la route en 2010…
POUR APPROFONDIR
https://www.les-plats-pays.com/article/lhistoire-mouvementee-des-neerlandais-et-de-leur-velo. Cet article paru sur le site Le Plat-Pays, de la fondation Ons Erfdeel, le 1er septembre 2023, est signé par Derek Blyth. Babelio : “Derek Blyth est un journaliste anglais chargé de suivre la politique européenne pour les médias britanniques. Il est l'auteur d'un guide de Bruges et d'Anvers à l'intention des touristes britanniques (…). Il vit à Bruxelles depuis plus de vingt ans. Il a écrit un nombre incalculable d’articles et de livres sur la ville. (…) Il a fait ses études à l'université d’Edinburgh.”