LA PHOTO APRÈS ARLES, AUTOUR DE MARIE-JEANNE
- Dominique Neirynck
- 28 déc. 2024
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 août
Vécu 4
"Art Up Fair" à Lille Grand Palais, Musée de la Chartreuse à Douai, Maison européenne de la photographie à Paris, Université de Lille, Atelier 2 à Villeneuve d'Ascq
À celles et ceux qui ont soutenu, accompagné, conseillé, exposé Marie-Jeanne : Olivier Muzellec, Line Lavesque, Landry Laurie, Sylvie Hugues, Clotilde Lacroix, Maryse Devick, Laurence Pigeyre, nos filles Emilie, Marie
l'inventaire-artothèque des Hauts-de-France intègre Marie-Jeanne : "Art Up Fair" à Lille Grand Palais, Musée de la Chartreuse à Douai en 2014
Retour dans le Nord : l’association l’inventaire-artothèque Hauts-de-France, dirigée par Clotilde Lacroix, présente également la série Bouquets, en février 2014, dans le cadre du salon Art Up Fair à Lille Grand Palais, et en septembre 2014 au Musée de la Chartreuse à Douai. Créée en 2009, l'association se trouve à Lille-Hellemmes. "l’inventaire-artothèque Hauts-de-France" est dotée d’un fonds de 1000 œuvres : peintures, photos, estampes ; elle prête les œuvres d’art aux habitants, entreprises, organismes des Hauts-de-France. L’objectif : permettre à un large public de se familiariser avec la création contemporaine.
Projection à la MEP (Maison européenne de la photographie) à Paris en 2017, à l'invitation de Sylvie Hugues
La MEP (Maison européenne de la photographie) organise en juin 2017, à Paris, une projection des photographes retenus dans le cadre de sa sélection annuelle des portfolios. À l’invitation de Jean-Luc Monterosso, Directeur de la MEP, Sylvie Hugues réalise en effet depuis mai 2015 des lectures de portfolios ouvertes gratuitement aux photographes, professionnels ou amateurs éclairés. Une restitution, organisée en juin, présente les coups de cœur et les grandes tendances qui se sont révélés ; pour 2017 est projetée une sélection de 13 photographes (dont Marie-Jeanne et la série Banquets d’oiseaux : cf. photo en tête de l'article) parmi plus de 100 que Sylvie Hugues a rencontrés durant l’année. Rappelons que Sylvie Hugues fut la Rédactrice en chef du magazine Réponses Photo de 1996 à 2014 ; elle est co-directrice artistique du Festival du Regard, à Saint-Germain-en-Laye ; en tant que photographe, elle est l’auteur de 2 ouvrages : Fra-For : portrait d’une usine (2011) et Sur la plage (2006).
Les Banquets et les portraits d'oiseaux sélectionnés en janvier 2018 dans le portfolio du magazine "L’Œil de la Photographie"
Le 27 janvier 2018 les photos de Marie-Jeanne sont diffusées dans le Portfolio hebdomadaire des lecteurs du magazine L’Œil de la Photographie. Marie-Jeanne lors de la présentation des 2 séries : "Portraits ; attirée par le détail de leur plumage et leur fragilité apparente, j’ai réalisé une série de portraits des oiseaux qui fréquentent mon jardin en hiver. Banquets ; en réalisant les portraits, je constate leur principale activité : se nourrir pour survivre. La table est dressée : j’attends qu’ils se mettent en scène." Le portfolio : https://loeildelaphotographie.com/fr/marie-jeanne-neirynck-portraits-banquets/
Où on apprend à suivre le monde de la photo, grâce aux magazines internet : "L’Œil", "Burn"
Marie-Jeanne suit le monde de la photographie par les 2 grands magazines internet que sont Burn et L’Œil de la photographie :
Burn est mené par le photographe David Alan Harvey. Il se trouve à Brooklyn (New York) et est conçu depuis 2008 comme une plate-forme en évolution permanente : diffusé en anglais, il est mis à jour 2 fois par semaine, au service des photographes émergents.
Le magazine L’Œil de la photographie est, lui, quotidien. Diffusé en français et en anglais sur internet depuis 2013, il présente l’actualité internationale de la photo, sous toutes ses activités : journalisme, publicité, mode, art. Il a été fondé par Jean-Jacques Naudet, qui fut pendant près de 20 ans rédacteur en chef du magazine Photo, puis pendant près de 20 ans correspondant à New York, notamment pour Paris Match et Elle. L’Œil diffuse 10 infos nouvelles chaque jour et propose un agenda exhaustif et remarquable de précision. Jonas Cuénin est rédacteur en chef jusqu'en 2021 et se partage entre Paris et New York ; Gilles Decamps, ancien de Paris Match, qui réside à New York, lui succède.
Marie-Jeanne exposée en octobre 2018 pour le 1er programme culturel de l'Université de Lille (unifiée)
En 2018 les 3 universités lilloises fusionnent sous le nom Université de Lille, avec 70000 étudiants. D’octobre à décembre 2018, le 1er programme culturel de cette nouvelle Université de Lille unifiée est consacré aux oiseaux. Inauguré le 4 octobre, jour de la Saint François d’Assise, auteur du serment aux oiseaux, il regroupe musiciens, photographes, écrivains, proposant expositions, rencontres scientifiques ou littéraires, débats, représentations de théâtre ou de danse, concerts. Une photo de Marie-Jeanne fait la couverture du catalogue du programme 2018 ; 10 photographies de Marie-Jeanne, de très grand format, sont reproduites et exposées par l’Université, dans le hall du Théâtre des Passerelles, sur le campus Pont-de-Bois de Villeneuve d’Ascq.
Un nouveau site internet en 2019
Marie-Jeanne ouvre en mai son nouveau site : https://www.mariejeanneneirynck.com.
Nature Morte Contemporaine : retour des bouquets (série "Arrière-saison") pour une exposition collective en octobre 2019 à "Atelier 2" Villeneuve d'Ascq, dirigé par Maryse Devick
11 artistes, dont Marie-Jeanne, sont sélectionnés pour une exposition consacrée à la nature morte, du 2 octobre au 10 décembre. Nature Morte Contemporaine est une programmation transfrontalière dans 5 lieux :
Atelier 2 à Villeneuve d’Ascq, dirigé par Maryse Devick (le lieu retenu pour Marie-Jeanne),
le Centre culturel de Comines-Warneton,
le Cultuurcentrum Ieper (Centre culturel d’Ypres),
l’Ecole d’art de Douai,
l’inventaire-artothèque Hauts-de-France à Lille-Hellemmes.
Nouvelle série, d'étourneaux, "Proches" : exposition en décembre 2019, dans le cadre de la Nuit des Arts de Roubaix et du "World Design Street Festival" de Lille, chez UH5 à Roubaix, à l'initiative de Laurence Pigeyre
Une nouvelle série, d'étourneaux, Proches ; Marie-Jeanne participe à cette exposition collective (6 artistes) lancée le 6 décembre 2019, pour le mois.
Le dessinateur Ludwig Volbeda, d’Amsterdam : une démarche en partie similaire vis-à-vis des oiseaux ?
Né en 1990, il se forme à la Kunstacademie Sint Joost de Breda. Il travaille et vit à Amsterdam. Il se tourne souvent vers la littérature pour enfants. 2 expositions par an depuis 15 ans, dont le Rijksmuseum d’Amsterdam : l’un des principaux talents de l’illustration néerlandaise contemporaine, Ludwig Volbeda, fait paraître De Vogels en 2016, livre d’illustrations dont le texte sobre est de la plume de son collègue dessinateur Ted Van Lieshout (70 ans en 2026), avec pour éditeur Léopold à Amsterdam et pour financeur le Gemeentemuseum Den Haag. La démarche de Ludwig Volbeda se consacre dans ces dessins à la visibilité des étourneaux dans la ville. Volbeda s’identifie 3 maîtres : le Français Jean-Jacques Sempé, le Sud-Africain William Kentridge, l’Australien Shau Tan. Le livre De Vogels lui apporte le Grand Prix de la BIB (Biennale d’illustration de Bratislava), l’un des principaux rendez-vous mondiaux de l’illustration pour enfants.
Livre en français : Fabuleuses créatures (Fabeldieren), 2018
Printemps 2021 : Marie-Jeanne fait paraître son 1er livre
Proches - Les étourneaux préfèrent l’été est dédié à "Emilie et Marie, Edouard et Louise". Introduit par le texte de Hadewijch van Antwerpen sur les oiseaux, il est ainsi présenté :
"L’étourneau.
Au départ je le connais peu : de loin il me semble quelconque, prosaïque.
Mais ses taches m’intriguent : je commence à le photographier dans mon jardin.
Observé de près, il devient un objet de fascination et de contemplation que je cherche à cerner de manière obsessionnelle durant deux ans, en mettant en scène des groupes sur fonds noirs.
Sa couleur change en fonction de son âge et de la saison.
La proximité des étourneaux devient évidente :
PROCHES de nous dans l’espace : ils sont partout, en ville, dans la campagne, pourtant, c’est à peine si on les remarque.
PROCHES les uns des autres, toujours en bande et communiquant entre eux.
PROCHES de nous par les stratégies qu’ils développent, en groupe, pour subsister.
Leur existence reste un mystère malgré tout, suspendue entre lutte pour survivre (automne, hiver, printemps) et délice de l’instant (été)."
Marie-Jeanne s'inscrit dans le courant surréaliste
Les banquets d'oiseaux illustrent la théorie de l’immense poète Pierre Reverdy (venu mourir dans le Nord de la France, près de l’Abbaye de Solesmes). Il en avait tant débattu à Montmartre avec ses amis Georges Braque, Guillaume Apollinaire, Pablo Picasso, Max Jacob, Louis Aragon, Henri Matisse, André Breton. Et à ce titre il a généré le surréalisme :“Plus les rapports des deux réalités rapprochées seront lointains et justes, plus l'image sera forte – plus elle aura de puissance émotive et de réalité poétique. Deux réalités qui n'ont aucun rapport ne peuvent se rapprocher utilement. Il n'y a pas création d’image. Deux réalités contraires ne se rapprochent pas. Elles s’opposent. On obtient rarement une force de cette opposition. Une image n'est pas forte parce qu'elle est brutale ou fantastique mais parce que l'association des idées est lointaine et juste. Le résultat obtenu contrôle immédiatement la justesse de l’association. L'Analogie est un moyen de création. C’est une ressemblance de rapports ; or de la nature de ces rapports dépend la force ou la faiblesse de l'image créée. Ce qui est grand ce n'est pas l'image mais l'émotion qu'elle provoque ; si cette dernière est grande on estimera l'image à sa mesure. L'émotion ainsi provoquée est pure, poétiquement, parce qu'elle est née en dehors de toute imitation, de toute évocation, de toute comparaison. Il y a la surprise et la joie de se trouver devant une chose neuve. On ne crée pas d'image en comparant (toujours faiblement) deux réalités disproportionnées. On crée, au contraire, une forte image, neuve pour l'esprit, en rapprochant sans comparaison deux réalités distantes dont l'esprit seul a saisi les rapports.” (Citation tirée du site internet philo-lettres.fr).
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